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Actu endométriose : la France met en place la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose

Ces derniers mois, on entend de plus en plus parler de l’endométriose dans les médias. Longtemps ignorée, cette maladie touche pourtant près d’une femme sur dix. L’endométriose est une pathologie gynécologique caractérisée par la présence de cellules semblables à l’endomètre (muqueuse qui tapisse les parois utérines) en dehors de l’utérus.

Pouvant être extrêmement douloureuse, la dysménorrhée est loin d’être le seul symptôme provoqué par cette maladie. Une endométriose développée peut provoquer des douleurs chroniques dans les régions pelviennes et lombaires (même en dehors des périodes de règles), des troubles urinaires et digestifs, de la fatigue chronique, des douleurs pendant ou après un rapport sexuel et même une infertilité.

Le gouvernement commence enfin à agir pour lutter contre cette pathologie gynécologique. Voici ce qui a été mis en place et pourquoi il était urgent que des mesures soient prises.

L’errance médicale due à la méconnaissance de la maladie

Aujourd’hui en France, il faut en moyenne sept ans pour poser le diagnostic de l’endométriose. Pendant ces longues années, la maladie a le temps de se développer, jusqu’à un stade qui peut être irréversible. En sachant qu’il n’existe pas encore de traitement pour guérir de l’endométriose, pouvoir agir dès les premiers signes est capitale. Mais qu’est-ce qui explique cette errance médicale ?

La première, c’est la banalisation de la douleur pendant les règles. Quelle femme n’a jamais entendu qu’il était normal d’avoir mal pendant ses cycles menstruels ? Loin d’être naturelle, cette douleur est peut-être signe d’une endométriose ou d’autres pathologies. La seconde, c’est la méconnaissance et le manque de formation des professionnels de santé.

La stratégie nationale de lutte contre l’endométriose

Un premier plan d’action national de lutte en 2018

En 2018, la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, avait annoncé un premier plan de stratégie de lutte contre l’endométriose. Censées débuter en 2019, les mesures du plan national n’ont pas pu être mises en place à cause de la crise sanitaire. La ministre avait annoncé :

  • La recherche de signes et symptômes d’endométriose dès l’adolescence ;
  • Le renforcement de la formation des professionnels de la santé ;
  • La mise en place de “filières endométriose” dans chaque région, afin que les femmes potentiellement concernées puissent bénéficier de l’accompagnement de spécialistes.

Le lancement de la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose

C’est le 11 janvier 2022 qu’Emmanuel Macron, Président de la République, s’engage publiquement à relancer le plan national de lutte contre l’endométriose. Faisant partie des 100 objectifs de la santé publique, cette stratégie a pour objectif l’information, la sensibilisation et la formation sur cette pathologie, autant auprès du grand public que du personnel de santé.

Les trois piliers de la stratégie de lutte

C’est le 14 février 2022 qu’Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, a réuni le premier comité de pilotage de la Stratégie nationale contre l’endométriose pour écrire le plan d’action.

En mars 2020, Olivier Véran avait confié à Chrysoula Zacharopoulou (eurodéputée, gynécologue et co-fondatrice de l’association Info-endométriose) la rédaction du rapport des propositions de lutte. Au total, c’est près de 200 personnes qui ont participé à l’écriture de cette stratégie, de ces mesures et ces actions. Ils sont professionnels de santé, patientes atteintes de l’endométriose, associations et chercheurs.

Voici les trois grands axes qui structurent ce plan :

  • Axe 1 : un renforcement de la recherche et de l’innovation sur l’endométriose.
  • Axe 2 : pouvoir garantir un diagnostic rapide et un accès aux soins qualitatif sur tout le territoire français.
  • Axe 3 : mettre en place des actions de communication, de formation et d’information sur l’ensemble de la société.

Pour relever ces multiples défis, de nombreux ministères sont impliqués : le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation, le ministère de l’Éducation nationale, le ministère chargé des sports, le ministère chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances, le secrétariat d’état chargé des retraites et de la santé au travail et le secrétariat d’État chargé de l’enfance et des familles.

Vous pourrez retrouver tout le détail des actions prévues dans le dossier de presse du ministère des Solidarité et de la Santé.

En tout, c’est 20 millions d’euros sur cinq ans qui ont été débloqués pour la recherche sur l’endométriose. Au sein de l’INSERM, les meilleurs chercheurs tentent de comprendre d’où vient cette maladie et comment la soigner (car, à ce jour, il n’existe pas de traitement curatif pour l’endométriose).

Si les mesures annoncées se concrétisent, ce sera une immense avancée pour la reconnaissance de la maladie, l’amélioration du parcours thérapeutique et de la qualité de vie des patientes ». La France a énormément de retard à rattraper sur la lutte contre la maladie. L’implication de l’État et les mesures de grande envergure qui vont être mises en place sont de bon augure pour les femmes atteintes d’endométriose, qui sont entre 1,5 million et 2,5 millions en France.

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