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Deux examens pour diagnostiquer l’endométriose : l’échographie endo-pelvienne et l’IRM pelvienne

Longtemps passée sous silence et ignorée, l’endométriose est une maladie qui touche environ une femme sur dix dans le monde. Cette maladie complexe se caractérise par la présence hors de la cavité utérine, de cellules semblables à l’endomètre, la muqueuse qui tapisse l’utérus.

Aujourd’hui, on parle des endométrioses au pluriel, car cette maladie peut différer énormément d’une femme à une autre. C’est pourquoi il y a autant de symptômes qui peuvent être signes d’endométriose.

Le symptôme le plus fréquent est la dysménorrhée, des douleurs pendant les règles qui peuvent aller jusqu’à empêcher la personne atteinte de se tenir debout. Il y a également :

  • les dyspareunies, des douleurs pendant ou après des rapports sexuels avec pénétration ;
  • les douleurs pelviennes et lombaires chroniques, même en dehors des périodes de règles ;
  • les troubles urinaires ;
  • les troubles digestifs ;
  • la fatigue chronique ;
  • l’infertilité.

Si vous vous reconnaissez dans ces symptômes, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé.

A qui s’adresser si l’on pense être atteinte d’endométriose ?

Plusieurs professionnels de santé peuvent diagnostiquer l’endométriose : un médecin généraliste, un gynécologue ou  une sage-femme. Ces médecins procèdent d’abord à un interrogatoire afin de connaître vos symptômes et de pouvoir orienter le diagnostic.

Cette discussion peut être suivie d’un examen gynécologique comprenant des touchers vaginaux et rectaux. Si c’est le cas, votre médecin, gynécologue ou sage-femme doit d’abord vous informer sur ces pratiques, sur la manière dont elles vont se dérouler et sur le fait qu’elles peuvent impliquer des douleurs, dues à l’endométriose.

Si vous souhaitez être certaine d’être entre les mains d’un praticien qui vous respecte, des sites web référencent des gynécologues respectueux et éthiques. Les sites mapatho.com et gynandco.wordpress.com, par exemple.

Une fois cet examen mené, le diagnostic est bien plus précis. Votre médecin peut alors vous orienter vers d’autres professionnels de santé, si votre cas le nécessite. En général, ces examens de premières intentions sont complétés par des examens radiologiques pour identifier les lésions causées par l’endométriose et donc pour poser un diagnostic.

Les différents examens pour établir un diagnostic endométriose

Deux examens sont souvent réalisés pour diagnostiquer l’endométriose : l’échographie pelvienne et l’IRM pelvienne (imagerie par résonance magnétique).

L’échographie pelvienne

L’échographie est un examen radiologique qui permet de visualiser le col de l’utérus, les ovaires et la zone pelvienne. Il existe deux techniques :

  • L’échographie endo-pelvienne ou endo-vaginale : introduction d’une sonde dans le vagin qui permet d’identifier les kystes ovariens et les lésions causées par la maladie.
  • L’échographie pelvienne ou transabdominale : visualisation du col de l’utérus grâce à une sonde qui explore l’extérieur du ventre de la patiente, avec application d’un gel froid sur la peau et les zones à sonder. Elle permet de diagnostiquer d’autres complications, comme les lésions à l’urètre, aux reins ou les formes étendues d’endométriose.

Cette seconde technique n’est pas pénétrative. Elle est réservée aux patientes n’ayant jamais eu de rapports sexuels, aux femmes enceintes (dans certains cas) ou si la patiente souffre trop avec une échographie endo-pelvienne.

Car, lorsque vous êtes atteinte d’endométriose, il est possible que la radio intravaginale vous fasse souffrir. Environ la moitié des patientes diagnostiquées avec de l’endométriose ont eu mal pendant leur échographie pelvienne1. Comme chaque cas est différent, chaque ressenti l’est aussi.

Comment se passe une échographie endo-pelvienne ?

Comme pour chaque examen gynécologique, il faut se déshabiller le bas du corps. Vous serez allongé sur le dos, pieds dans les étriers. Le médecin insère une sonde dans le vagin. Il fera bouger la sonde à l’intérieur de votre vagin, afin de mieux visualiser et identifier les potentielles lésions d’endométriose. Un examen de ce type peut durer entre 5 et 25 min, selon le praticien.

On vous conseille de vous détendre au maximum, pour éviter les douleurs. Mais si elles sont trop insupportables, n’hésitez pas à en faire part à votre gynécologue. Vous pouvez également demander qu’un antidouleur vous soit prescrit avant l’examen, car, rappelez-vous, vous n’êtes pas obligé d’avoir mal et de subir la douleur !

L’IRM pelvienne

L’imagerie par résonance magnétique pelvienne est un examen prescrit pour confirmer des lésions trouvées pendant l’échographie ou pour chercher d’autres lésions, non détectées par les techniques précédentes. L’IRM permet l’identification des kystes ovariens, de l’adénomyose et d’autres lésions internes. Cette technique permet d’identifier plus de détails et d’informations que l’échographie.

Contrairement à l’échographie endo-pelvienne, cet examen n’a pas forcément besoin d’être réalisé par un spécialiste de l’endométriose car c’est la machine qui produit les images et non le radiologue. En revanche, il est recommandé de s’adresser à un médecin expert en endométriose pour analyser les résultats.

Le bon côté de l’IRM, c’est que ce n’est pas douloureux, excepté dans certains cas : il est possible que l’on vous pose un cathéter pour l’injection d’un produit de contraste.

Comment se passe une IRM pelvienne ?

Allongée sur une table, la patiente entre dans une machine composée d’un tunnel mesurant deux à trois mètres de long. Les bras placés au-dessus de la tête, elle ne doit pas bouger durant 20 à 30 minutes2. L’examen est également très bruyant. On vous donnera un casque avec de la musique ou une autre protection auditive.

Si vous n’aimez pas les espaces clos, demandez un tranquillisant à prendre avant l’IRM et précisez à votre médecin si vous souffrez de claustrophobie.

Si vous souffrez de lésions digestives, votre praticien pourra vous demander de remplir votre rectum de gel ou d’eau, afin que les parois des organes soient visuellement séparées de la paroi digestive. Le médecin insérera le gel dans l’anus avec une seringue : ce n’est pas douloureux, mais cela peut être désagréable.

Pour être certaine d’être écoutée et correctement prise en charge, n’hésitez pas à vous tourner vers des spécialistes de l’endométriose : des professionnels de l’imagerie médicale spécialisés dans l’endométriose, des gynécologues et des médecins avertis.

Cela peut paraître anodin, mais il existe des cas d’endométriose où les lésions ne sont pas perçues à l’IRM ou à l’échographie. C’est grâce aux échanges entre la patiente et le spécialiste que le diagnostic endométriose a pu être posé. Faites-vous conseiller et servez-vous des sites proposant des listes de médecins éthiques, bienveillants et respectueux. Ainsi, vous n’aurez pas à subir l’errance médicale : vous serez prise au sérieux, écoutée et bien suivie.

Notes & Sources :

(1)  https://www.endofrance.org/wp-content/uploads/2019/07/fiche1_endofrance_BAT2_PRINT-echo.pdf

(2)  https://imageriemedicale.fr/examens/irm/pelvienne/

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