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L’adénomyose, qu’est-ce que c’est ?

Définie comme l’endométriose interne à l’utérus, l’adénomyose concerne 10 à 13% des femmes. Dans 25% des cas, les femmes atteintes d’adénomyose ont entre 35 et 40 ans1. Mais de quoi s’agit-il ? Définition, symptômes, facteurs de risques, traitements : voici tout ce qu’il faut savoir sur l’adénomyose.

L’adénomyose, une endométriose à l’intérieur de l’utérus

Adénomyose : définition et caractéristiques

L’adénomyose est une maladie gynécologique qui survient généralement chez les femmes de plus de 40 ans. Elle se caractérise par la présence d’endomètre dans le myomètre. L’endomètre est la muqueuse qui tapisse l’intérieur de l’utérus, et le myomètre est le muscle de la paroi utérine. Lorsque la frontière n’est plus respectée entre l’endomètre et le myomètre, des morceaux de tissus endométriaux peuvent s’infiltrer dans le myomètre. La zone peut alors s’épaissir de quelques millimètres et devient plus ou moins douloureuse.

Au sens médical du terme, l’adénomyose est une maladie bénigne. Cela signifie qu’elle n’affecte pas le pronostic vital. Toutefois, cette pathologie peut être invalidante et extrêmement douloureuse. Il est donc important de solliciter l’avis d’un professionnel de santé afin de rapidement la diagnostiquer et la traiter. Bien que l’endométriose pelvienne et l’adénomyose soient liées, la corrélation n’est pas universelle. En effet, une femme peut être sujette à de l’endométriose sans présenter d’adénomyose, et inversement. On estime que ces deux pathologies ne sont associées que dans 6 à 20% des cas1.

Les trois types d’adénomyose

L’adénomyose peut se développer de trois manières différentes :

  • D’abord, l’adénomyose diffuse est reconnaissable par la présence de foyers qui se répartissent sur différentes zones du myomètre. 
  • L’adénomyose focale concerne quant à elle les cas où quelques rares foyers se situent sur le myomètre, à des zones précises. 
  • Enfin, lorsque l’endométriose pelvienne s’avère profonde et pénètre dans le myomètre, on parle d’adénomyose externe.

Comment reconnaître les symptômes de l’adénomyose ?

L’adénomyose se manifeste de manière asymptomatique pour deux femmes sur trois3. Toutefois, il existe plusieurs symptômes permettant de reconnaître cette maladie gynécologique. En cas de doute, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé.

Les ménorragies, des règles longues et abondantes

Les ménorragies se caractérisent par des règles d’une grande abondance et dont la durée peut être supérieure à sept jours. 50% des femmes touchées par l’adénomyose présentent ce symptôme1.

Les métrorragies, des pertes de sang anormales

Les métrorragies, plus couramment qualifiées de spotting, renvoient à des saignements en dehors des périodes de règles. De fait, ces pertes peuvent être considérées comme anormales et sont susceptibles d’être le symptôme d’une maladie gynécologique. En l’occurrence, la métrorragie survient dans 20% des cas d’adénomyose1.

Les dysménorrhées, des douleurs liées au cycle menstruel

On parle de dysménorrhées pour qualifier les douleurs précédant, accompagnant ou suivant les menstruations. Ces phénomènes douloureux peuvent également figurer parmi la liste des symptômes de l’adénomyose. En effet, 30% des femmes atteintes d’adénomyose souffrent de dysménorrhées1.

Adénomyose : quels sont les facteurs de risques ?

La plupart du temps, les femmes atteintes d’adénomyose sont des femmes multipares, soit des femmes ayant donné naissance à plusieurs enfants. Les femmes présentant un endomètre particulièrement développé sont également les plus sujettes à des problèmes d’adénomyose : on parle alors d’hyperplasie endométriale pour qualifier cet important développement de la muqueuse utérine. Aucune étude n’a encore pu démontrer si les chirurgies ou les césariennes étaient des facteurs de risques pouvant générer des cas d’adénomyose. En revanche, d’autres facteurs peuvent être relevés : premières règles tardives, fausse couche spontanée, IVG, traitement par tamoxifène, anomalies du placenta, etc.

Comment diagnostiquer l’adénomyose ?

Une analyse microscopique de l’utérus peut permettre de diagnostiquer de manière fiable un cas d’adénomyose. Toutefois, d’autres examens peuvent être réalisés pour le diagnostic :

C’est notamment le cas des examens d’imagerie, tel que l’échographie pelvienne. Une échographie pelvienne permet de détecter d’éventuels gonflements de l’utérus. En effet, l’adénomyose provoque une transformation utérine : l’utérus augmente en taille, ses parois sont asymétriques, le myomètre est épaissi. De fait, l’utérus n’a plus sa forme initiale en forme de triangle. Un examen d’imagerie gynécologique facilite donc le diagnostic de l’adénomyose.

Il est également possible de réaliser une IRM. Généralement, cette imagerie par résonance magnétique est réalisée dans un second temps, après qu’une échographie pelvienne ait été effectuée ou lorsque le médecin soupçonne un cas d’endométriose. L’IRM permet d’observer la répartition des microkystes dans l’utérus. Ce diagnostic permet ainsi de connaître le type d’adénomyose dont il s’agit.

L’adénomyose est liée avec les cas d’infertilité chez les femmes. En effet, cette anomalie de l’endomètre est à l’origine d’inflammations de l’utérus qui empêchent l’embryon d’effectuer son implantation au sein de l’utérus. Dans cette mesure, les risques de fausses couches sont multipliés par deux pour les femmes souffrant d’adénomyose1. C’est pour cette raison qu’une IRM est réalisée dans tout bilan de procréation médicale assistée (PMA). Les médecins peuvent diagnostiquer la présence d’adénomyose par un examen de l’épaisseur de l’utérus, diagnostic qui permettra de savoir si les chances d’implantation de l’embryon sont élevées ou non.

Les traitements pour faire face à l’adénomyose

Les femmes présentant un cas d’adénomyose peuvent souffrir de symptômes handicapants : douleurs intenses, saignements abondants, etc. Deux types de traitements peuvent permettent de remédier à cela : des traitements chirurgicaux et des traitements médicaux.

Traitement médical de l’adénomyose : la prise de GnRH et l’add back therapy

Le GnRH est une hormone de libération des gonadotrophines. Un traitement par agoniste de la GnRH permet de diminuer l’épaississement de la zone de jonction entre l’endomètre et le myomètre. Il permet également de freiner l’augmentation du volume de l’utérus et des symptômes comme la dysménorrhée et la ménorragie3.

Le progestatif en continu, un traitement médical de l’adénomyose

La prise de la pilule microprogestative en continu est responsable de l’atrophie de l’endomètre d’une manière plus ou moins importante. Cette méthode permet de remédier aux saignements de 50% des femmes souffrant d’adénomyose4.

Traitement chirurgical de l’adénomyose : l’embolisation des artères utérines

L’embolisation des artères utérines est une opération chirurgicale consistant à ajouter de petites billes de gel à l’intérieur des artères de l’utérus. Ce traitement permet de réduire l’intensité des ménorragies provoquées par l’adénomyose. L’embolisation des artères utérines ne présente aucun risque pour les femmes souhaitant avoir des enfants. Toutefois, 50% des femmes ayant eu recours à cette opération constatent un retour de leurs symptômes deux ans après l’opération1.

L’hystérectomie, un traitement chirurgical et radical contre l’adénomyose

L’hystérectomie est une ablation de l’utérus. Ce recours permet de faire disparaître intégralement les hémorragies et d’améliorer les douleurs. Cette intervention chirurgicale est réservée aux patientes qui ne souhaitent pas de grossesse et pour qui les traitements médicamenteux ont été inefficaces. Cependant, en cas d’endométriose, l’hystérectomie peut être inefficace sur les douleurs. Si vous pensez être atteinte d’adénomyose, n’attendez pas pour aller consulter : nous vous conseillons de vous tourner vers un gynécologue spécialisé pour être rapidement prise en charge. Ces experts sauront vous aider et vous guider afin que vos symptômes ne soient plus les maîtres de votre quotidien ! 

Notes & Sources :

(1) https://www.endofrance.org/la-maladie-endometriose/adenomyose-endometriose/ 

(2) https://www.concilio.com/gyn-pathologies-gynecologiques-adenomyose  

(3) https://ichgcp.net/fr/clinical-trials-registry/NCT03940807 

(4) https://www.revuegenesis.fr/la-pilule-micro-progestative/

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