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Syndrome du choc toxique : qu’est-ce que c’est et comment l’éviter ?

Si les menstruations surviennent régulièrement et ne représentent aucun danger pour la femme, des précautions et des mesures d’hygiène s’imposent pour rester en bonne santé. En effet, il existe un phénomène rare, mais qui présente des risques élevés pour les femmes : le syndrome du choc toxique est une maladie infectieuse qui peut devenir très grave. Informez-vous pour mieux connaître ce syndrome et apprenez à vous protéger pour l’éviter.

Qu’est-ce que le syndrome du choc toxique ?

Également appelé « maladie du tampon », le syndrome du choc toxique menstruel (SCT) est une maladie infectieuse provoquée par le staphylocoque doré (Staphylococcus aureus  ou  S.  aureus). Il s’agit d’une bactérie qui se trouve naturellement dans notre organisme et qui ne représente aucun danger lorsqu’elle se trouve sur la peau. Selon les statistiques, la souche staphylocoque responsable du SCT serait présente dans l’organisme de 1% à 4% de la population générale1.

Le staphylocoque doré fabrique la toxine du choc toxique staphylococcique (TSST-1). Si elle rentre dans le sang, cette dernière peut se révéler pathogène et toucher alors un à plusieurs organes, comme le foie ou les reins. La personne affectée va alors s’affaiblir et être rapidement mal-en-point.

Comme cette maladie infectieuse rare est difficile à diagnostiquer, le nombre exact de personnes atteintes reste inconnu aujourd’hui. Le CNR (Centre national de référence) des staphylocoques a recensé en moyenne 20 cas de SCT menstruel chaque année depuis 20102.

Selon les professionnels de la santé, l’usage de tampon périodique ou de coupe menstruelle (ou cup) augmente le risque d’être contaminée. En effet, le tampon et la coupe menstruelle retiennent le sang dans le vagin et favorisent la propagation des bactéries. Le staphylocoque doré se développe plus rapidement lorsque le fluide menstruel stagne dans cette zone. Si les bactéries sécrètent la toxine TSST-1 à cet instant précis, elle circulera dans l’organisme et peut entraîner le décès de la patiente dans les cas les plus extrêmes, si elle n’est pas rapidement prise en charge.

Vous l’aurez compris, il convient de bien connaître les symptômes afin de réagir vite et d’éviter ces cas extrêmes.

Syndrome du choc toxique : Quels sont les symptômes ?

Les premiers symptômes rapportés peuvent ressembler à un état grippal : fièvre, frissons, une sensation de fatigue, des douleurs lombaires, articulaires et musculaires, des diarrhées. Les femmes affectées indiquent qu’elles ont eu des maux de tête, des douleurs aux côtes, une importante poussée de sueur, une sensation de faiblesse et des éruptions cutanées rouges. La personne peut avoir un malaise et perdre connaissance ou sombrer dans un coma.

Détecté tôt, le syndrome du choc toxique peut être traité par des antibiotiques, mais dans les cas extrêmes il peut entraîner de sévères atteintes aux organes, voire la mort. Il se manifeste par une baisse soudaine de la pression sanguine ; les organes vitaux sont alors privés d’oxygène et cessent peu à peu de fonctionner. Des cas d’amputation ont été enregistrés comme l’ancienne mannequin Laurens Wasser, dont les deux jambes ont été amputées en 2012 pour éviter qu’elle ne perde la vie.

Comme le développement de cette affection est très rapide, il est fortement recommandé d’agir vite. Si vous avez gardez une cup ou un tampon trop longtemps, dès que vous ressentez des nausées, des céphalées, ou de la fièvre, rendez-vous aux urgences de l’établissement hospitalier le plus proche. Comme le diagnostic du syndrome du choc toxique n’est pas toujours évident, n’hésitez pas à préciser que vous avez vos règles et que vous avez porté un tampon ou une cup. Vous serez alors rapidement prise en charge et des soins intensifs seront effectués pour réduire l’impact de la toxine sur votre organisme. 

Prenez le temps de vous renseigner sur les gestes à adopter pour éviter le syndrome du choc toxique.

Les gestes d’hygiène qui permettent d’éviter le syndrome du choc toxique

Lorsque vous avez vos menstruations, remplacez vos protections de manière régulière, en particulier si vous utilisez des protections intravaginales telles que les tampons et les coupes menstruelles. Ne les portez pas plus de 4 heures à 6 heures d’affilée.

Pensez également à alterner avec d’autres types de protections comme les serviettes hygiéniques lavables ou jetables, à privilégier la nuit. Vous pouvez aussi porter des culottes de règles qui s’adaptent à tous les flux et à n’importe quelles morphologies. Discrètes et confortables elles vous protègent de la stagnation du sang dans le vagin.

N’oubliez pas de vous laver les mains minutieusement avant de changer de protection pour ne pas vous exposer aux risques de contamination.

Enfin, avant d’acheter des protections hygiéniques, consultez les instructions inscrites sur les boîtes. Documentez-vous sur les types de protection qui vous intéressent ou discutez avec votre gynécologue pour qu’il vous donne des conseils personnalisés pour éviter le syndrome du choc toxique.

Notes & Sources :
(1) Parsonnet et al., 2010
(2) https://www.anses.fr/fr/system/files/CONSO2016SA0108Ra.pdf

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